Rennes : le village de l’IA du CFIA occupé par des radicaux Anti-Tech

Une vingtaine d’activiste ont occupé le village de l’IA du CFIA de Rennes pour dénoncer les dangers de l’intelligence artificielle, notamment pour les agriculteurs (coût écologique, perte de savoirs, dépendance aux grandes industries…).

Voici ci-dessous leur communiqué.

<hr>

REFUSONS L’INVASION DE L’IA DANS L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE

L’IA s’immisce dans de plus en plus de domaines de la société, mais cette avancée n’est aucunement due à une quelconque volonté des citoyens : elle résulte d’une marche en avant forcée par les industries qui la développent et l’utilisent pour booster leur productivité. C’est une véritable propagande en faveur de l’IA, sans jamais mentionner les problèmes que cette technologie présente. Anti-Tech Resistance vient dénoncer les mensonges proférés impunément par les industriels et les évènements qui vantent cette technologie.

L’IA ne permet jamais de rendre les industries plus écologiques :

• d’une part car le coût environnemental de l’IA dépasse très largement les bénéfices qu’on lui attribue : pour exister, l’IA a besoin de beaucoup de matières : une multitude de capteurs, des milliers de kilomètres de câbles, et des datacenters pour stocker une quantité astronomique de données, et dont le fonctionnement nécessite bien évidemment des quantités phénoménales d’électricité et d’eau, le tout accroissant de façon exponentielle nos besoins en électricité et pétrole.

• d’autre part car les marges obtenues grâce à la productivité et l’optimisation dues à l’IA seront très vite absorbées par les industries qui en profiteront pour continuer à accroître leur production : c’est le phénomène de l’effet rebond (la réduction des coûts entraîne une augmentation de la consommation), universel dans l’histoire de l’industrie.

L’IA ne permet jamais d’améliorer la vie des personnes qui l’utilisent : toujours suivant l’effet rebond, les personnes qui devaient voir leur charge de travail diminuer avec l’avènement d’outils technologiques plus efficaces n’en ont jamais profité : elles travaillent simplement plus efficacement, produisent plus pendant le temps qui leur est imparti, mais ne travaillent jamais moins. Avez-vous besoin qu’on vous rappelle dans quelle direction a évolué l’âge du départ à la retraite ?

L’IA entraîne une disparition des savoir-faire qui font toute la richesse et la résilience des communautés humaines. Plus besoin de savoir cultiver son champs, pétrir son pain ou observer ses vaches, puisqu’il suffit de regarder des graphiques sur des écrans et de pousser les boutons adéquats. Les métiers se vident de leur sens : auparavant artisan, fier de ses compétences et de sa production, le travailleur devient un agent interchangeable dédié à l’entretien de la machine qui le remplace. En imposant la robotisation et la standardisation, il n’y a plus aucune place pour l’expérience personnelle, le rapport de l’humain à la terre, à la matière qu’il produit et transforme.

Depuis littéralement des dizaines d’années, les industries et les Etats nous disent que l’accroissement de la productivité des technologies nous permettra de travailler moins, vivre mieux et enrayer les problèmes climatiques. Aujourd’hui, nous ne pouvons que constater que rien de tout ceci n’est advenu. Qui aurait donc envie de se laisser berner, une fois de plus, par ces mensonges que l’on prête à l’Intelligence Artificielle ?

Nous ne voulons pas du développement de l’IA, nous ne voulons pas plus sa régulation, nous souhaitons l’arrêt total de cette technologie dévastatrice.