Résistance
Anti-Technologie

En 2019, l’industrie minière a arraché 76 milliards de tonnes de matériaux à la croûte terrestre, un chiffre qui devrait exploser d’ici 2050. Les minéraux non métalliques arrivent en tête, suivis des carburants fossiles puis des minerais métalliques (source : Circle Economy).

Avec 24,6 milliards de tonnes de biomasse extraites en 2019, l’agriculture et les plantations industrielles sont responsables d’après le panel des ressources de l’ONU de près de 90 % du stress hydrique et de l’érosion de la biodiversité dans le monde.

Nécessaires à l’industrialisation et au développement, la construction de bâtiments et d’infrastructures (routes, autoroutes, ponts, port, aéroport, voie ferrée, réseaux d’eau et d’électricité, etc.) sont l’un des principaux moteurs de l’extraction de ressources.

Enfantée par le progrès technoscientifique, l’industrialisation procure un pouvoir sans précédent sur la matière inerte et les êtres vivants. Les conséquences inattendues et désastreuses du développement ont montré à maintes reprises que les humains sont incapables de contrôler ce processus.

La société industrielle est incapable de survivre sans charbon, gaz et pétrole. D’après le FMI, 85 % du total mondial des subventions à l’énergie vont aux carburants fossiles. Ces derniers seront extraits jusqu’à leur épuisement avant d’être remplacés par d’autres sources d’énergie potentiellement plus destructrices encore.

Les industriels déversent depuis maintenant plus d’un siècle dans l’environnement toutes sortes de polluants qui contaminent l’air, la terre, les rivières et les océans. Plus aucun aliment n’est biologique sur Terre. Des microplastiques sont détectés dans les poumons et les excréments humains, et des composants perfluorés empoisonnent le sang des foetus. La plupart des êtres vivants non humains sont très probablement intoxiqués également.

Les maladies liées au mode de vie industriel explosent partout dans le monde. Deux milliards de personnes sont déjà en surpoids ou obèses, et la moitié de la population mondiale devrait être touchée en 2030. Cancers, maladies cardiovasculaires, diabètes, asthme, allergies, obésité, dépression, démence et troubles psychiques de toutes sortes se multiplient dans les régions urbanisées et industrialisées.

Le système technonologique condamne la majorité de l’humanité à une vie d’esclave au service d’immenses organisations industrielles et bureaucratiques. L’ère des machines devait conduire à l’émancipation des humains, mais dans les faits celles-ci n’ont fait qu’accentuer l’oppression, répandre l’infâmie et détruire la Nature. Le transhumanisme est une mise à jour de cette dangereuse utopie : le fantasme de délivrance de notre condition humaine et terrestre.

Le développement technologique fournit aux entreprises et aux États des moyens de plus en plus puissants et invasifs pour surveiller, contrôler et réprimer des populations réduites à l’état de bétail humain. Il s’agit d’un processus intrinsèque à la société industrielle où le progrès technique a « pour fin nécessaire la transformation de la nation tout entière en camp de concentration » (Jacques Ellul).

De la Chine aux États-Unis en passant par l’Europe et le Japon, la convergence NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, sciences Informatiques et Cognitives) est un projet de société transhumaniste adopté sans aucune consultation démocratique par l’ensemble des puissances industrielles. Il s’agit d’améliorer la performance humaine et d’optimiser les systèmes vivants. Selon les experts en « risque existentiel », ces technologies sont potentiellement plus dangereuses que les armes nucléaires pour la survie de l’espèce humaine.