Contre l’IA et la dictature algorithmique
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Accéder au formulaireUne colonisation technologique
Depuis quelques années, les systèmes d’IA colonisent nos sociétés à un rythme effrayant. Leur puissance connaît une croissance exponentielle. Impossible d’y échapper, toutes les organisations (États, entreprises, associations, partis politiques, etc.) sont touchées et contraintes d’adopter cette technologie ou de disparaître. Autrement dit, nous n’avons pas le choix. Les développeurs de cette technologie nous imposent un projet politique et social sans aucune consultation démocratique.
La majorité des gens – à l’exception de la technocratie – ignore tout de l’intelligence artificielle, son fonctionnement, ses implications sociales, écologiques et anthropologiques. Rien d’étonnant à cela, la propagande technocratique insiste sur les gains d’efficacité rapides à court terme et ne mentionne jamais le coût global de l’IA pour les sociétés humaines et la nature.
Comme à chaque sortie d’une innovation de rupture depuis au moins 150 ans, les technocrates endossent leur habit de politicien en campagne et promettent à la plèbe qu’ils vont pouvoir contrôler les phénomènes naturels, soigner toutes les maladies, éradiquer les guerres et la famine ou encore planifier le développement des sociétés. Et comme avec les politiciens, les promesses ne sont jamais tenues. En revanche, le coût global croissant du progrès technologique pour la société et pour l’espèce est lui bien réel.
Dangers présents et futurs de l’IA
Le déploiement de l’IA cause déjà des dégâts considérables sur nos sociétés. Cette technologie accroît la concentration du pouvoir, elle détruit massivement des emplois, remplace les relations humaines, accélère l’extractivisme, la consommation énergétique, la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. Les États l’utilisent de plus en plus pour désinformer, surveiller et contrôler leur population ainsi que pour perpétrer des massacres de masse en Russie, en Ukraine ou au Moyen-Orient.
L’IA est également employée par les scientifiques pour des projets eugénistes telles que la biologie synthétique et l’utérus artificiel. Mais le plus terrifiant avec cette technologie, c’est la perte de contrôle. Des IA parviennent déjà à régler des problèmes en contournant certaines règles ; elles apprennent aussi à tricher et à mentir dans des jeux. Plus les IA deviennent complexes et puissantes, et moins les développeurs comprennent comment fonctionnent les systèmes qu’ils ont eux-mêmes fabriqués. De l’aveu même des experts mondiaux en IA, l’espèce humaine ne fera pas longtemps le poids face aux performances de ces systèmes.
Une IA « éthique » ça n’existe pas
Le constat que nous faisons dans les lignes ci-dessus est partagé par de nombreuses organisations de la société civile, ONG, associations de défense des libertés et des droits de l’homme, activistes ou influenceurs. Mais quand vient le moment de proposer une solution au problème, l’écrasante majorité de ces collectifs appellent en chœur à davantage de régulation, de réformes, de contraintes, de lois et de sanctions pour les « mauvais » usages de la technologie. Or l’analyse technocritique matérialiste nous enseigne que la technologie n’est jamais neutre, qu’elle produit ses propres effets indépendamment des usages.
En d’autres termes, les nuisances sociales et écologiques causées par l’IA sont là parce que l’IA existe, non pas en raison d’une mauvaise utilisation de l’IA. Donnons une rapide explication. Pour concevoir une IA, il faut un système techno-industriel. Ce système possède des composants – centrales énergétiques, mines, usines, datacenter, décharges, ordinateurs, smartphones – et des infrastructures de communication et de transport – routes, autoroutes, réseaux électriques, réseaux de télécommunications, câbles sous-marins – pour relier ces composants entre eux.
L’édification et la conservation de ce système nécessitent d’organiser les sociétés humaines de façon hiérarchique, autoritaire, anti-démocratique. Une tendance qui se renforce constamment avec le développement technologique. Quant à l’impact écologique et climatique global, il est fonction du niveau de développement du système industriel. Plus il y a de composants et d’infrastructures dans le système, plus cet impact est important. Étant donné que le développement de l’IA exige d’ajouter de nouvelles couches de composants et d’infrastructures à l’existant, l’impact écologique global du système augmente mécaniquement avec l’essor de cette technologie.
L’IA fait partie des plus grandes menaces pour notre espèce et toutes les autres avec qui nous partageons cette planète. C’est pourquoi nous exigeons sa mise à l’arrêt et le démantèlement de son infrastructure. L’avenir de la vie sur Terre n’est pas négociable.
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