Camp survie et autodéfense – Juillet 2024

« Nos arrières grands-parents étaient les meilleurs des autonomistes. On peut retrouver ce qu'il s'est perdu en 75 ans. »

– Un camarade anti-tech

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En plus des rencontres estivales annuelles, ATR organisait pour la première fois en juillet un camp spécial survie et autodéfense. Rendez-vous fixé quelque part en France, dans un lieu éloigné de la civilisation et entouré de forêt. Après les présentations et un rapide topo sur le programme des hostilités, c’est parti pour une semaine endiablée !

Avant de poursuivre, une petite mise au point s’impose sur le survivalisme. Cette pratique a largement été caricaturée et diabolisée par les médias de masse et certains influenceurs (et même par des médias prétendument alternatifs ou révolutionnaires). Forcément, des êtres humains qui cherchent à s’endurcir, qui favorisent l’entraide collective à l’individualisme, qui visent la réappropriation des moyens de subsistance à une servile existence citadine sous techno-perfusion, on peut comprendre que ça énerve les membres de l’intelligentsia technocratique.

Notre objectif avec cet événement est très éloigné des visions effondristes habituellement associées par la propagande technocratique au survivalisme. Nous n’aspirons pas à un avenir bunkérisé, à nous retrancher derrière des positions défensives en attendant que le déluge passe. C’est à la fois lâche et stratégiquement médiocre, car s’il n’est pas stoppé, le système techno-industriel écrasera et soumettra sans difficulté toutes les communautés autonomes – survivalistes armés jusqu’aux dents et permaculteurs pacifistes.

Dans notre perspective anti-tech, acquérir des notions en survie fait de nous de meilleurs résistants au système techno-industriel. Nous apprenons à nous défendre individuellement et collectivement. Nous nous entraînons physiquement et mentalement, nous développons la cohésion de nos équipes, nous nous formons à des savoir-faire utiles, etc. Nous devons être capables de continuer la lutte anti-tech dans un environnement de plus en plus dégradé et hostile, peu importe l’ampleur des conflits géopolitiques ou sociaux, peu importe l’ampleur de la répression orchestrée par la vermine technocratique. Par ailleurs, au risque de nous répéter, ATR est un mouvement non violent et légal opérant à visage découvert. Nous n’avons absolument pas l’objectif de fonder une milice armée ni de nous préparer à des actions illégales (voir la notion cruciale de pare-feu).

Pendant quatre jours, le rythme est soutenu et les discussions sont denses.

Qu'est-ce qu'un blackout ?
Comment se procurer de l'eau ?
Comment conserver une bonne hygiène avec peu de moyens ?
Quels premiers soins apporter à un blessé ?
Comment déplacer un blessé dans empirer son état ?
Sait-on construire un camp dans la nature ?
Quels sont les échecs et les succès de Katniss Everdeen ?
Quels objectifs poser pour consolider un rapport de force ?

Deux jours de randonnée et bivouac, en immersion dans la nature, rythment le séjour. Cela nous permet de mettre en pratique les enseignements du stage. On prépare notre nourriture, on prend soin des uns et des autres, on s’habitue à l’inconfort, on apprend à construire un brancard avec les moyens du bord. La réappropriation de quelques gestes simples permet de briser l’illusion selon laquelle toute existence en dehors du système industriel serait impossible. De nombreux camarades sont sortis de leur zone de confort et ressortent galvanisés de ce stage, et n’ont qu’une envie : remettre le couvert.