Le samedi 3 février, des membres d’ATR venus des quatre coins de la France (et au-delà) se sont retrouvés lors d’un camp d’hiver au pied des Alpes. Un objectif commun animait ce rassemblement : l’arrêt et le démantèlement du système techno-industriel en train d’anéantir la vie sur Terre.
Des ateliers thématiques étaient organisés afin de favoriser l’assimilation de la technocritique et la compréhension de la stratégie. Ce fut aussi l’occasion d’échanger autour de nos expériences militantes. Par la suite, afin de se réapproprier collectivement l’histoire des techniques et des mouvements de résistance, plusieurs temps ont permis à chaque personne de présenter un penseur technocritique (Alexandre Grothendieck, Vandana Shiva, George Orwell, Celia Izoard, etc.) ou un révolutionnaire (Nestor Makhno, Buenaventura Durruti, Lucy Parsons, Joe Hill, etc.).
Plusieurs temps de sports collectifs ont rythmé la semaine (sports de combat et déplacement collectif, entre autres). À cela se sont ajoutées deux randonnées, la première sur deux jours avec bivouac. La seconde était une randonnée improvisée : réveil à 5h du matin avec objectif de gagner les hauteurs pour observer depuis le haut des cimes le lever de notre vénérable astre solaire. Ce parcours exigeant aura marqué les esprits tant pour la prise de risque que pour la rudesse et la splendeur des paysages alpins. Les anti-tech ont fait preuve d’une force collective exemplaire. Ces expériences nous permettent de renforcer les liens humains ainsi que la capacité initiatique, réflexive et pratique du mouvement.
Ensemble, chaque jour, ils ont chanté, rigolé, pleuré. Ils se sont rapprochés, se sont confiés, ont partagé leurs expériences, leurs rêves et leurs doutes. Le dernier soir, les antitech ont dansé autour du feu jusque tard dans la nuit pour fêter une aventure qui donne enfin un sens à leur vie.
Birdy
